Les banques plus exigeantes avec la crise
Les banques plus exigeantes avec la crise
La crise sanitaire et le contexte économique difficile actuel incitent les banques à être plus prudentes par rapport aux demandes de crédit qu’elles reçoivent. C’est pourquoi elles encouragent les emprunteurs à offrir de solides garanties lors d’une souscription d’un prêt immobilier. Toutefois, il faut savoir qu’il existe des polices d’assurance obligatoire et optionnelle. Pour éviter les mauvaises surprises, les demandeurs doivent donc se renseigner à l’avance sur les garanties nécessaires pour un prêt immobilier.
Quelles sont les garanties obligatoires et facultatives ?
Jamais le crédit immobilier n’a été aussi peu cher. Le taux d’endettement accepté est passé de 33 à 35 %. Par contre, l’obtention du prêt immobilier est loin d’être facile même si les conditions d’octroi ont été assouplies par les autorités financières depuis la crise sanitaire. En effet, les banques ont fait évoluer leurs exigences. Certains établissements prêteurs imposent aux emprunteurs de prendre des assurances en plus, notamment l’assurance décès et invalidité. D’autres encouragent les demandeurs à souscrire à certaines garanties minimales.
Parmi les couvertures exigées par les établissements bancaires, on compte le risque décès et le PTIA (risque de perte totale et irréversible d’autonomie). Il y a aussi l’IPT (IPP ou risque invalidité permanente totale ou partielle), et l’ITP (risque d’incapacité temporaire de travail totale ou partielle). Les banques proposent aussi des garanties optionnelles, comme la garantie perte d’emploi et/ou la garantie maladie non objectivable. Cette dernière permet de couvrir les affections émergentes du travailleur, comme le burn-out ou encore les problèmes de dos.
Bon à savoir : compte tenu des changements importants du contexte économique au cours de ces dernières années, les exigences des établissements de crédit en matière d’assurance sont renforcées. En fonction du secteur d’activité de l’emprunteur, les banques peuvent exiger que ce dernier prenne l’une de ces garanties optionnelles, voire les deux. En effet, les risques de licenciement pèsent plus lourdement sur certains secteurs d’activités comme le tourisme, l’événementiel et l’aéronautique.
Zoom sur la garantie perte emploi et la garantie maladies professionnelles
Depuis la crise sanitaire, les banques incitent les emprunteurs à souscrire une garantie perte emploi. Or, elle s’avère chère et contraignante. En effet, son prix peut représenter entre 0,090 et 0,16 % du montant de l’emprunt. Pour y souscrire, l’emprunteur doit avoir un CDI depuis au moins un an. En pratique, cette garantie sera activée après la perte d’un emploi suite à un licenciement économique, par exemple. Si elle évite d’être prise de court par une aggravation brusque de sa situation financière, cette police d’assurance ne peut couvrir le bénéficiaire du prêt que sur une période de 36 mois. C’est valable, quelle que soit la durée du crédit immobilier. Il faut également noter qu’on ne peut se défaire de cette garantie en cas de changement d’assurance.
La garantie maladie non objectivable est, quant à elle, une couverture qui a le vent en poupe depuis plus d’un an. Les établissements bancaires proposent aux emprunteurs de souscrire à cette police d’assurance pour anticiper divers problèmes de santé liés au travail comme le burn-out. Elle couvre également la dépression nerveuse, les problèmes de dos, entre autres. Il faut savoir qu’avec la crise sanitaire et l’explosion du télétravail, cette garantie s’avère essentielle. Toutefois, elle est assez onéreuse.
Les emprunteurs issus de certains secteurs d’activités considérés à risque peuvent se voir refuser un crédit, s’ils déclinent ces propositions de garantie des banques.
Où souscrire à une assurance de prêt immobilier ?
Ces garanties supplémentaires représentent un coût considérable. Il est donc important de bien choisir l’établissement où souscrire une assurance.
L’emprunteur peut signer l’offre d’assurance proposée par l’établissement prêteur, appelée aussi assurance de groupe. Il peut également opter pour la délégation d’assurance ou l’assurance individuelle. Cela veut dire qu’il peut choisir d’assurer le crédit auprès d’un établissement externe. Avec cette dernière option, l’emprunteur peut économiser jusqu’à quelques milliers d’euros sur le coût total de son prêt immobilier. La délégation d’assurance peut se faire avant la signature de l’offre de prêt, dans l’année qui suit cet accord ou encore tous les ans, à la date d’anniversaire du contrat.
En revanche, l’emprunteur ne peut pas faire des changements en cours de contrat s’il a choisi de souscrire l’assurance de groupe proposée par l’établissement prêteur. Concrètement, le bénéficiaire du crédit ne peut pas annuler les garanties obligatoires et optionnelles initialement souscrites, même s’il change de compagnie d’assurance. Grâce à la loi Hamon, le bénéficiaire du crédit peut résilier son contrat dans les douze premiers mois du remboursement du crédit immobilier. Selon la loi Bourquin, il a également le droit de résilier le contrat à sa date d’anniversaire.
Si l’emprunteur opte pour une assurance individuelle, la banque émet une seule condition pour approuver sa demande de prêt. La formule choisie doit prévoir des garanties sensiblement équivalentes à celles qu’elle propose.
Dans tous les cas, le choix de l’assurance appartient à l’emprunteur.
Comment choisir son assurance prêt immobilier ?
L’emprunteur doit prendre le temps d’éplucher les offres d’assurance proposées et comparer celles qui correspondent à son projet. Cela lui permettra de trouver le meilleur tarif d’assurance prêt immobilier et alléger ainsi le coût total du crédit.
Pour gagner du temps, il est préférable d’utiliser des comparateurs d’assurance emprunteur en ligne. Ces outils permettent, en effet, de confronter les avantages et les inconvénients d’une vingtaine d’assureurs au moins, et ce, en quelques minutes. C’est donc un moyen efficace de trouver un contrat au meilleur prix.